Un MOOC pour la Physique

Ailette de refroidissement

(15 minutes de préparation)

On considère un corps solide (B) (par exemple, le boîtier d'un transistor de puissance) qui est à la température T0 supérieure à la température Te de l'air ambiant.

On place, pour refroidir le corps (B), une ailette de refroidissement constituée d'un cylindre de longueur L et de section .

On se place en régime stationnaire.

On supposera que la température du barreau ne dépend que de la variable x comptée dans le sens de sa longueur, soit .

L'ailette n'est pas calorifugée et elle subit des pertes sur sa surface latérale donnée par la loi de Newton :

représente la perte d'énergie par unité de surface latérale d'ailette située à l'abscisse x.

On note λ la conductivité thermique de l'ailette.

On suppose que l'ailette a une longueur infinie.

Ailette de refroidissement

En vidéo, un cours de l’École Centrale de Paris sur une ailette de refroidissement

Conduction stationnaire linéaire : bilan d'une ailette

Question

Déterminer la température T(x) au sein de l'ailette.

Indice

Appliquer le 1er principe à un élément d'ailette de longueur dx, en prenant en compte la conduction mais aussi la convection sur la surface latérale.

Solution

On applique le premier principe de la thermodynamique a une longueur dx d'ailette :

Soit :

En utilisant la loi de Fourier :

La solution de cette équation différentielle est de la forme :

L'ailette étant de longueur infinie,  :

La condition au limite en x = 0 permet de calculer B :

On constate que la température de l'ailette tend vers celle du milieu environnant lorsque la distance x à l'origine est >> que la distance caractéristique D.

Question

Calculer de deux manières différentes la puissance PF fournie par le boîtier au barreau.

Solution

Intérêt de l'ailette de refroidissement : finalement, on peut s'interroger sur la valeur du flux thermique évacué par l'ailette de refroidissement vers l'atmosphère.

On détermine ce flux (ou cette puissance) à l'aide de la loi de Fourier en x = 0.

En effet, en régime permanent, ces deux flux thermiques sont identiques puisque l'ailette cède à l'air ambiant tout ce qu'elle reçoit.

Ainsi, ce flux vaut :

On aurait obtenu le même résultat en intégrant sur toute la surface latérale de la barre le flux conducto-convectif :

Soit :

On retrouve bien la même expression de la puissance.

En l'absence d'ailette, le flux aurait été :

Le rapport de ces deux flux vaut :

Avec des valeurs numériques courantes, ce rapport est de l'ordre de 71 ; on voit bien ici l'intérêt de cette ailette de refroidissement.

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